10/9/2018 0 Commentaires L'Avenir de l'Électromobilité au Québec avec un gouvernement de la coalition avenir Québec
En ce 9 octobre, L'AVÉQ nous apprend que les coffres du programme Rouler Électrique sont presque à sec, avec quelques mois à faire au rythme actuel des ventes de véhicules électriques. Avec un nouveau gouvernement à former, l'incertitude est omniprésente. Pour ainsi faire suite à la réponse obtenue en juillet dernier de l'attaché politique du député Mathieu Lemay (porte-parole en matière d'environnement, de développement durable, de faune et de parcs) nous avons transmis de nouvelles questions, que voici : Je désire donc revenir sur votre réponse du 19 juillet dernier, concernant le programme Rouler Électrique : "Pour ce qui est du programme Roulez Électrique, la CAQ entend assurément maintenir des incitatifs afin que de plus en plus de Québécois puissent acheter des véhicules à faible ou zéro émission." L'AVÉQ nous a appris aujourd'hui que les fonds disponibles pour ce programme seront épuisés sous peu, dans quelques mois. ref: http://www.aveq.ca/actualiteacutes/le-programme-roulez-electrique-presque-a-sec L'effet de suspendre ou abolir les incitatifs pour l'achat de véhicules électriques est directement relié au niveau des ventes, comme l'a démontré la suspension du programme "BC Clean Energy Vehicle program" en Colombie-Britannique en 2014 : ref: http://roulezelectrique.com/ventes-de-voitures-electrique-en-colombie-britannique-en-chute-libre/ Q1. Est-ce qu'un gouvernement de la Coalition Avenir Québec prendra action pour injecter de nouvelles sommes afin d'éviter un arrêt du programme, même temporaire ? Vous avez ensuite mentionné ce qui suit : "Force est toutefois de constater que l’objectif de 100 000 véhicules électriques au Québec d’ici 2020 du gouvernement libéral sera difficilement atteignable et que les mesures prises par les libéraux d’imposer des crédits aux fabricants automobiles risquent d’avoir des conséquences financières sur les consommateurs." Selon les dernières statistiques publié par l'AVÉQ avec les données de la SAAQ, on compte plus de 30 000 véhicules électriques au 30 juin dernier, au Québec. L'accélération des ventes est indéniable, avec la courbe de ventes qui dépasse même la projection "exponentielle" menant directement à la cible de 100 000 véhicules électriques en 2020 : Source : AVÉQ Q2. À la lumière des dernières statistiques démontrant l'accélération des ventes, considérant les crédits rétroactifs depuis 2014, que la demande des Québécois est supérieure à l'offre des constructeurs depuis plusieurs années et considérant que la loi VZE est effective depuis janvier 2018, est-ce que vous maintenez l'affirmation que les consommateurs subiront des conséquences financières de la part des constructeurs qui devront payer des pénalités VZE ? Vous avez également mentionné : Un tel programme (Rouler Électrique) est donc important pour l’atteinte de nos objectifs ambitieux, mais il faut s’assurer de la réussite des incitatifs. Q3. Quels sont les critères de réussite des incitatifs du programme Rouler Électrique selon la CAQ ? Ces questions ont été transmises à l'attaché politique de Mathieu Lemay, le 9 octobre 2018. La réponse sera publiée dans un prochain article.
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Transition Énergétique Québec a annoncé par voie de communiqué aujourd'hui que le projet-pilote du programme Roulez Vert visant les véhicules électriques d'occasion est prolongé jusqu'au 31 décembre 2018. Tel que spécifié sur le site web, le nombre de demandes de rabais a dépassé l'objectif initial, fixé à 1000. Le programme sera donc maintenu jusqu'au 31 décembre 2018 et ce, peu importe le nombre de rabais accordés. Il semble donc que TEQ a retiré le plafond sur le nombre de rabais accordés. Année-modèle 2016 Bonne nouvelle! Avec l'arrivée massive prochaine des véhicules neuf ayant l'année-modèle 2019, les véhicules admissibles dont l'année-modèle 2016 seront candidats au rabais, à compter du 15 septembre prochain. Techniquement, la Chevrolet BOLT EV devrait faire son apparition dans les véhicules tout électriques admissibles. Cependant, comme GM a livré un peu moins de 600 BOLT EV de l'année-modèle 2016, l'offre sera sans doute microscopique. À noter que le rabais allant jusqu'à $4000 est offert aux particuliers autant qu’aux entreprises, organismes et municipalités. Le prolongement (en termes de rabais accordés) est une bonne nouvelle pour l'atteinte des cibles de véhicules électriques au Québec. En effet, comme l'offre des constructeurs est toujours bien inférieure à la demande des Québécois pour des véhicules électriques, cette offre permet à plusieurs d'accéder à l'électromobilité plus rapidement, à défaut d'attendre pendant plusieurs mois sur des listes d'attente de concessionnaires.
8/7/2018 0 Commentaires l'Ère de la transparence
L’ère Couillard en sera une de « transparence » et de « collaboration »
C'est là le début d'un article paru par Le Devoir le 9 avril 2014, après les élections de cette même année.
Avance rapide au 6 août 2018.
TVA Nouvelles nous apprend dans un reportage que le volet Branché au travail du programme Rouler Électrique du MERN a obtenu moins de demandes (2200) que la cible initiale (3500).
L'AVÉQ s'est prononcée sur ces chiffres en se disant déçue. En effet, ces chiffres sont décevants, mais le plus gros problème n'est pas là.
Le problème, c'est la transparence, en fait, l'absence de transparence. TVA a dû recourir à la loi sur l'accès à l'information afin d'obtenir les chiffres du programme Rouler Électrique. En effet, le programme publie quelques statistiques, cependant, uniquement les demandes d'incitatifs pour les véhicules électriques sont publiées :
Le gouvernement Couillard vient d'accorder plus de 8 millions de dollars en subventions, par voie de décret, pour des projets de stations multicarburants, lesquels incluent l'hydrogène. En plein dans la pointe de la période de vacances, comme si on voulait que ça passe sous le radar.
En effet, le Le Devoir a rapporté les faits dans son édition du 31 juiilet. Nous apprenons que des $8,25 millions accordés à Transition Énergétique Québec (TEQ, auparavant une division du MERN), $6,2 millions seront versés dans la prochaine année pour financer 2 projets multicarburants, dont le premier qui verra le jour à Québec au début 2019. Le second projet serait destiné à une station dans la Métropole.
Si mes calculs sont bons, $6,2 millions pour 2 stations, ça donne $3,1 millions de subvention par station. À cela, il faut ajouter $1 millions provenant d'un programme fédéral ainsi que $2 millions injectés par le groupe Harnois, propriétaire de plusieurs stations du même nom ainsi que plusieurs autres sous la bannière Esso.
Le groupe Harnois a annoncé son projet de station multicarburants le 12 juin dernier, confirmant la première station à Québec, située sur le boulevard Hamel, près de l'autoroute 73 (Henri-IV). Dans le communiqué de presse, on peut y lire ce qui suit : "La construction et l'opération de cette station de ravitaillement, qui pourra produire jusqu'à 200 kg d'hydrogène par jour, s'inscrivent dans le cadre du banc d'essai de Toyota Canada, dont la livraison de 50 Mirai est prévue d'ici la fin de l'année."
Vous avez bien lu, une station qui demande plusieurs millions d'investissement pour :
Sachant qu'un véhicule à hydrogène ayant une autonomie d'environ 500 km dispose de réservoirs pouvant contenir environ 5kg d'hydrogène, cela signifie qu'une telle station ne peut que faire 40 pleins par jour (ou 50 si on considère qu'il reste en moyenne 1kg dans le réservoir au moment du plein). Sachant qu'un plein prend théoriquement 5 minutes à faire, une seule borne de distribution peut mettre à sec la production entière d'un journée en un peu plus de 3 heures. Est-ce qu'il y aura des pénuries d'hydrogène, comme c'est le cas actuellement dans plusieurs stations en Californie ?
Bref, si les 50 Mirai de la flotte gouvernementale se pointent pour faire le plein le même jour, il n'y aura pas suffisamment d'hydrogène produit pour cette petite flotte.
Électricité Une borne rapide pour véhicule électrique, si on la compare avec une station à hydrogène, peut faire le plein de véhicules électriques en moyenne à chaque 30 minutes. Ce qui donne 2 pleins à l'heure, donc 48 pleins en 24 heures. Donc, théoriquement, autant de pleins par jour qu'une station à hydrogène, pour 25 fois moins cher ($ 2 millions vs. $80 000).
Efficacité énergétique
Tel que je l'ai mentionné dans le mémoire que j'ai produit avec la collaboration de Pierre Langlois pour la loi VZE : L’hydrogène, si produite par électrolyse de l’eau, demande 3 fois plus d’électricité que celle requise par un VÉB ou VHR en mode électrique, pour la même distance parcourue. Cela demeure vrai en juillet 2018, car les nouvelles de la méthode prétendue révolutionnaire de production d'hydrogène à faible coût de la société Henergy, ne sont pas bonne, tel que l'a rapporté Daniel Breton dans son billet paru le 28 juillet dernier. Ça ne fonctionne pas. Avec 100 kWh d'électricité, il reste 23 kWh utilisables si on utilise l'électrolyse de l'eau et la méthode de compression pour le transport vers la borne de ravitaillement.
On y constate qu’en bout de ligne, pour une voiture à hydrogène il reste 3 fois moins d’énergie disponible que pour une voiture électrique à batterie. Or, consommer 3 fois plus d’énergie pour faire la même chose, ce n’est pas du développement durable, lequel doit privilégier l’efficacité énergétique.
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En date du 27 juillet 2018, Hydro-Québec Distribution a présenté à la Régie de l'Énergie une demande d'investissement pour son exercice 2019 :
En page 21 du document, on peut y lire : Le Distributeur réalisera le déploiement de bornes de recharge rapide pour véhicules visant à favoriser l’électrification des transports. Cette nouvelle activité s’inscrit dans le cadre de la Politique énergétique 2030 du gouvernement du Québec et de la Loi favorisant l’établissement d’un service public de recharge rapide pour véhicules électriques, adopté le 15 juin 2018 (NDLR: Le projet de loi 184). Elle constitue un élément majeur contribuant à l’atteinte des objectifs en matière de décarbonisation du Québec en soutenant l’accélération de la croissance du nombre de véhicules électriques en usage au Québec à moyen et long terme. Le déploiement devrait débuter en 2018 et se poursuivre jusqu’en 2027. Le Distributeur prévoit déposer, en vertu de l’article 52.1.2 de la Loi, une demande relative à cette nouvelle activité au cours des prochaines semaines.
Un tableau sommaire des investissements prévus à court en moyen terme est présenté dans la demande à la Régie. Hormis l'année partielle 2018 et l'année "témoin 2019", le niveau des investissements pour le déploiement de bornes rapides est définitivement linéaire à un niveau légèrement inférieur à $10M par année.
Le principe d'investissement linéaire est en contradiction avec le principe de fonctionnement qui a été expliqué par la directrice du Circuit électrique en commission parlementaire pour une adoption du projet de loi n°184 : La présence d'un réseau de bornes rapide fera augmenter les ventes de véhicules électriques d'année en année, débutant à un niveau de 24%, selon l'étude de la firme E3, et qui sera en augmentation constante pour les années futures. Ces ventes de véhicules électriques, comme nous le voyons actuellement, sont des plus en plus nombreuses, ce qui devrait logiquement générer des plus grandes ventes d'électricité car ces véhicules électriques seront rechargés à domicile ou sur le réseau public. Pour respecter le principe de coût nul (ou utilisateur-payeur), les investissements en infrastructures de recharge devraient croître, pas rester stables.
La présente demande ne détaille pas les investissements prévus jusqu'en 2027. Sans doute que plus d'informations seront disponibles dans une demande à la Régie de l'énergie dans les prochaines semaines, nous permettant de faire la lumière sur les niveaux d'investissements. Dossier à suivre...
Source : Régie de l'énergie (PDF) , Assemblée Nationale
La loi (ou norme) VZE, adoptée le 11 janvier dernier est une disposition gouvernementale visant à assurer une offre de véhicules à Zéro Émission des différents constructeurs automobiles au Québec. À elle seule, cette loi ne peut pas garantir l'atteinte des objectifs du gouvernement Québécois, dont celui d'atteindre 100 000 véhicules électriques en 2020 cependant il permet de soutenir le mouvement vers les véhicules Zéro Émission. Avec des cibles exprimées en crédits, qui augmentent à chaque année, cette loi ne peut donc pas être ignorée par les constructeurs. Le principe général de cette loi (ou norme) est décrit ci-dessous : Ce ne sont pas tous les constructeurs qui sont visés par la loi VZE, uniquement les moyens et les grands sont assujettis actuellement. Les petits peuvent tout de même accumuler des crédits. Le critère est déterminé par le nombre total de véhicules vendus au Québec par année : Tous les constructeurs accumulent donc des crédits, qu'ils peuvent conserver ou échanger avec d'autres constructeurs pour remplir leurs obligations en crédits pour une période de conformité. Chaque véhicule Zéro Émission (VZE) ou à Faible Émission (VFE) permet à son constructeur d'obtenir un nombre de crédits, calculé en fonction de son autonomie électrique. Par exemple, un VZE ayant une autonomie de 402 km donnera 4 crédits alors d'un véhicule à Faible Émission à autonomie modeste donnera environs 0,5 crédits. Cette loi s'appuie donc sur des règlements, qui dictent les différents métriques dont le fameux pourcentage devant être utilisé pour calculer le nombre de crédits que les constructeurs devront atteindre pour être conforme à la loi. Il faut rappeler ici que les principes de base de cette loi sont calqués sur la loi équivalente du Air Resource Board en Californie (CARB). Les pourcentages ont été revus à la baisse comparativement à la loi de nos voisins du sud, sans aucun doute pour faire passer la "pilule" aux constructeurs. Bien que ces pourcentages sont légèrement inférieurs, il respectent le principe d'augmentation, ainsi nous obtenons les valeurs suivantes, en fonction de l'année (voir tableau ci-bas). Nous avons découpé 3 zones qui représente les périodes de conformité, au nombre de 3. On remarque que la première se termine en 2018, avec aucune exigence en crédits pour les années antérieures et un maigre 3,5% pour 2018. Ça, c'est la récréation. Le gouvernement donne donc du temps aux constructeurs pour se préparer. Dès la seconde période, de 2019 à 2021, les pourcentages (toujours exprimés en crédits) augmentent de 6,5 à 12%. De plus, dès 2020, il y a une seconde exigence, applicable uniquement aux grands constructeurs, à l'effet qu'un nombre de crédits doit être accumulé au moyen de véhicules Zéro Émission, ainsi ces constructeurs ne peuvent plus compter uniquement sur leurs véhicules hybrides branchables (VFE) pour respecter les exigences en crédits. La troisième période, de 2022 à 2024, les pourcentages grimpent toujours, de 14,5% à 19,5%. Finalement, si les règlements ne sont pas révisés d'ici 2025, le pourcentage est établi à 22% pour 2025 et les suivantes. La récréation Un assouplissement important a été accordés aux constructeurs, à l'effet que ceux qui ont vendus des véhicules VZE ou VFE depuis 2014, ces véhicules vendus sont considérés pour l'attribution de crédits pour la première période de conformité. Près de 10 000 véhicules VZE ou VFE ont été vendus pendant cette période, ce qui permet aux constructeurs présents sur le marché des VÉ de garnir leur coffre de crédits. Ainsi, plusieurs constructeurs pourraient ne pas vendre un seul VÉ en 2018 et être conforme pour la première période de conformité. Heureusement, les crédits accumulés ne peuvent pas tous être utilisé pour assurer la conformité d'un période ultérieure. Ainsi, la récréation sera terminée dès la venue de 2019. Source : MDDELCC
![]() Nous avons à maintes reprises entendu les expressions suivantes dans le monde de l'électromobilité au Québec :
Cependant, après plusieurs mesures gouvernementales pour appuyer l'électrification des transports, comme :
Le Québec compte maintenant plus de 30 000 véhicules électriques, selon une déclaration par le ministre des transports M. Fortin, en entrevue pour le Journal de Montréal. D'après ces statistiques de mi-parcours de 2018, il semble clair que la progression des ventes est imposante et ce, malgré le fait que l'offre de véhicules électrique ne suffit toujours pas à répondre à la demande des Québécois. Pour illustrer cette progression, j'ai cumulé les statistiques des dernières années au Québec, pour le nombre total de véhicules électriques : Statistiques (Nombres de VÉ - 2014 à 2017) : Association des véhicules électriques du Québec En se basant sur les statistiques de mi-parcours de 2018, si la tendance se maintient, l'année 2018 se terminera avec un total de 38 188 véhicules électriques, ce qui représenterait des ventes de plus de 16 376 véhicules, et une augmentation de 95% relativement à l'année précédente (2017) avec 8358 nouveaux véhicules électriques. Donc, si le Québec se situe à plus de 38 000 VÉ à la fin de cette année, avec 2 années complètes devant nous pour atteindre la cible de 100 000 véhicules électriques, nous pouvons affirmer qu'il est maintenant fort probable que l'objectif de 2020 sera atteint, même avec un ralentissement de la progression des ventes (en pourcentage) pour 2019 et 2020, d'autant plus que le premier ministre Doug Ford aidera la cause du Québec en termes de disponibilité d'inventaire de véhicules électriques.
![]() Le conservateur Doug Ford a remporté les élections en juin dernier, avec une proportion de plus de 40% des votes exprimés, ce qui représente 76 députés élus, il forme donc un gouvernement majoritaire. Dès la formation de son cabinet de 21 ministres, des signaux inquiétants ont été transmis, dont le retrait des termes "Changements Climatiques" du titre du ministre de l'environnement. C'est à l'image de l'administration Trump, qui a demandé à l'EPA dès son entrée en fonction en janvier 2017 de retirer la section sur les changements climatiques... Ça n'existe plus les changements climatiques! Parmi les principales promesses électorales du programme populiste de M. Ford, la fameuse promesse de réduire le prix de l'essence de 10 cents le litre. Pour y parvenir, il a promis avant même son assermentation qu'il allait démanteler le programme actuel de plafonnement et d'échange d'émissions de carbone (Cap and trade, ou bourse du carbone). Le 3 juillet dernier, ce programme a été démantelé officiellement. L'Ontario avait rejoint le Québec et la Californie en janvier dernier. La participation de l'Ontario n'aura donc duré que 6 mois. Le nouveau gouvernement affirme que la suppression du système de plafonnement et d'échange permettra aux ménages et aux entreprises de l'Ontario d'économiser 1,9 milliard de dollars par année. Évidemment, ce gouvernement ne parle pas des coûts de la pollution atmosphérique sur la santé de sa population. La semaine suivante (11 juillet), le gouvernement Conservateur de Doug Ford a mis fin au programme d'incitatifs pour l'achat ou la location de véhicules électriques (ou à hydrogène) neufs. Cet incitatif, pouvant atteindre $14 000 est simplement annulé. Cette mesure draconienne sert également à réduire le coût de l'essence. "Étant donné que le Programme d'incitation pour les véhicules électriques et à hydrogène et les programmes d'incitation à la recharge des véhicules électriques sont financés par des fonds du programme de plafonnement et d'échange d'émissions de carbone, ces programmes sont annulés", a indiqué le ministère des Transports de l'Ontario. De plus, le Programme d'incitatifs à la recharge de véhicules électriques est annulé à compter de cette même date (11 juillet). Les bornes de recharge achetées et/ou installées avant cette date pourront recevoir des incitatifs si la demande est présentée dans les 60 jours suivant le 11 juillet 2018. Qui dit prix de l'essence plus bas, dit plus de consommation, donc plus de pollution. Pour financer ça, on coupe dans les programmes environnementaux et de transport zéro émission. On arrête pas le progrès! Le cas de la Colombie Britannique Cette province est la pionnière au Canada en matière de tarification du carbone. En effet, saviez-vous qu'une taxe carbone est appliquée depuis 2008? Ça fait donc plus de 10 ans. Et les impacts sur l'économie? Selon le site web de la province, (https://www2.gov.bc.ca/gov/content/environment/climate-change/planning-and-action/carbon-tax) l'économie à progressé de 17% alors que les émissions des GES ont diminué de près de 5%. ![]() Élections à venir cet automne au Québec Déjà nous apercevons des pancartes pré-électorales, ce qui signifie que les machines électorales sont bien enclenchées. Un récent sondage sur des groupes FaceBook ont attiré mon attention sur ce qui pourrait se passer sur les programmes qui ont été démantelés par les conservateurs en Ontario. Les positions de certains partis politiques sont plutôt bien connues sur l'électrification des transports et les enjeux environnementaux. Je pense ici au gouvernement Libéral sortant et au Parti Québécois. Là où le portrait est moins clair, c'est du coté de la Coalition Avenir Québec (CAQ). J'ai donc consulté les orientations de la CAQ sur leur site web : on y apprend ce qui suit pour les différentes catégories d'enjeux :
Devant l'incertitude des affirmations contenues dans les orientations, je me suis donc adressé aux députés concernés de cette formation politique :
Dans le contexte actuel, où le nouveau gouvernement Ford de l'Ontario vient de sabrer dans 2 importants programmes liés à l'environnement et l'électrification des transports :
Réponse obtenue de l'attaché politique du député de Masson, Mathieu Lemay : En ce qui concerne le système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre (SPEDE), nous croyons fermement au maintien de ce programme qui s’avère être une source de revenus importante pour le Fonds vert. Le chef de la Coalition Avenir Québec, monsieur François Legault, a par ailleurs pris l’engagement de conserver ce programme en mars dernier lorsque monsieur Ford avait alors énoncé sa proposition. Pour ce qui est du programme Roulez Électrique (sic), la CAQ entend assurément maintenir des incitatifs afin que de plus en plus de Québécois puissent acheter des véhicules à faible ou zéro émission. Monsieur Lemay, porte-parole en Environnement, a activement travaillé sur le projet de loi No. 104, la loi concernant les véhicules zéro émission afin de permettre d’obtenir une loi qui allait faciliter l’atteinte de nos objectifs. Force est toutefois de constater que l’objectif de 100 000 véhicules électriques au Québec d’ici 2020 du gouvernement libéral sera difficilement atteignable et que les mesures prises par les libéraux d’imposer des crédits aux fabricants automobiles risquent d’avoir des conséquences financières sur les consommateurs. Un tel programme est donc important pour l’atteinte de nos objectifs ambitieux, mais il faut s’assurer de la réussite des incitatifs * . Il semble que nos programmes ne seront pas à risque de démantèlement au Québec, d'ici 2020 à tout le moins. * La dernière affirmation de la CAQ fera l'objet d'une prochaine chronique. sources :
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AuteurRichard Lemelin Archives
Janvier 2019
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